Les exigences en matière de divulgation des salaires arrivent, mais moins de 20 % des employeurs canadiens ont mis en œuvre des stratégies de transparence salariale, selon le sondage de Mercer
Le rapport, basé sur les réponses de plus de 1 000 entreprises à travers le monde, conclut que la transparence salariale devient rapidement une exigence pour les organisations du monde entier, non seulement pour se conformer aux réglementations locales dans certains pays, mais aussi pour attirer et retenir des employés.
Au Canada, au cours des deux dernières années, quatre des dix provinces – la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Ontario et la Nouvelle-Écosse – ont légiféré ou prévoient d’introduire de nouvelles exigences en matière de divulgation des salaires. Les entreprises commencent à réagir, mais seulement 16 % ont mis en œuvre une stratégie de transparence salariale, tandis que 41 % ont des stratégies en développement et 22 % prévoient développer leur stratégie au cours de la prochaine année.
« Une grande partie des organisations canadiennes ne pensent pas encore à la transparence au-delà des exigences légales, montrant une approche prévalente axée sur la conformité. Mais les employés canadiens sont plus avisés que jamais en matière de rémunération, même si les employeurs ont été réticents à partager », a déclaré Christie Rall, Membre du partenariat, Transformation chez Mercer Canada. « Les organisations doivent se préparer de façon proactive à la poursuite de la législation sur la transparence des candidats et des employés et s’aligner sur leurs attentes changeantes. »
Le sondage a révélé que, bien que 77 % des entreprises aient cité la conformité comme un facteur clé de leur stratégie de transparence salariale, plus de 50 % des entreprises ont noté une augmentation de la satisfaction des employés et une harmonisation avec les valeurs de l’entreprise comme facteurs de premier plan supplémentaires.
« Les organisations devraient garder la transparence salariale à l’avant-garde de leur planification afin de créer un avantage concurrentiel pour attirer et retenir les talents et bâtir une culture plus inclusive », a ajouté Rall.
Près de sept employeurs sur dix (69 %) à travers le monde conviennent que la transparence salariale est une attente des candidats. Dans toutes les régions, les attentes en matière de transparence salariale sont plus élevées chez les candidats que chez les employés, ce qui reflète la demande croissante de pratiques de rémunération ouvertes sur le marché des talents.
Bien que les employeurs reconnaissent les attentes croissantes en matière de transparence salariale, il y a toujours un écart important en matière de préparation. Moins d’un tiers (32 %) des organisations ont déclaré se sentir prêtes à répondre aux exigences mondiales en matière de transparence.
Pour l’avenir, les entreprises prévoient augmenter considérablement leur niveau de partage des échelles salariales d’embauche sur les affichages de postes. Actuellement, 60 % des employés partagent les échelles salariales d’embauche, mais cela devrait passer à 94 % à l’échelle mondiale au cours des deux prochaines années.