S’attaquer à la crise de santé cardiovasculaire et métabolique 

L’Organisation mondiale de la Santé a identifié les maladies cardiovasculaires (MCV) comme étant la principale cause de décès à l’échelle mondiale.* Rien qu’en 2019, près de 18 millions de personnes sont décédées de maladies cardiovasculaires, ce qui représente 32 % de tous les décès à l’échelle mondiale, et 85 % en raison de crises cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux. Les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires comprennent les facteurs comportementaux et environnementaux, y compris les régimes alimentaires malsains, l’inactivité physique, le tabagisme et la pollution de l’air. De plus, l’exposition à ces facteurs peut contribuer au développement d’autres facteurs de risque métaboliques, comme l’hypertension artérielle, l’obésité et des taux élevés de sucre et de graisses dans le sang.*

Les dangers ne sont pas perdus pour les employeurs ou leurs fournisseurs d’avantages sociaux. La recherche Tendances mondiales en talents de Mercer Marsh Avantages Sociaux (MMAS) a révélé que les assureurs considèrent les maladies métaboliques et cardiovasculaires comme le principal facteur de risque pour les coûts médicaux. Et avec les taux de tendance médicale prévus pour une croissance presque universelle à deux chiffres en 2025, le contrôle de ce risque est essentiel non seulement pour améliorer la santé des employés, mais aussi pour contrôler le coût des régimes d’avantages sociaux.

Alors, comment les employeurs peuvent-ils élaborer une stratégie pour aborder ces facteurs de risque cardiovasculaires et métaboliques, contrôler les coûts et favoriser une main-d’œuvre plus saine?

D’abord et avant tout, les employeurs devraient s’efforcer de prévenir l’apparition des MCV, ce qui signifie élaborer une stratégie pour réduire les risques cardiovasculaires et métaboliques pour la santé. L’un des éléments clés est d’éduquer la main-d’œuvre sur ces risques et sur la façon de les contrôler. Les employeurs doivent communiquer l’importance de faire des choix éclairés en matière de santé, d’adopter un mode de vie actif et d’obtenir des examens réguliers. Ils peuvent encourager une alimentation saine et de l’exercice en offrant des programmes de nutrition et des avantages pour la santé physique, comme l’abonnement au gym. Les employeurs doivent également reconnaître le lien entre la santé mentale et la santé physique et agir pour favoriser une culture positive en milieu de travail où les employés se sentent soutenus et habilités à prioriser leur bien-être général. 

De plus, les employeurs devraient donner accès à des programmes de prévention et de détection précoces. Cela pourrait comprendre des tests biométriques réguliers pour mesurer les indicateurs de santé clés, comme la tension artérielle, les taux de cholestérol, la glycémie et les graisses, et l’indice de masse corporelle (IMC). Ce type d’approche proactive peut aider les personnes à comprendre leur état de santé et les encourager à prendre des mesures au besoin, peut-être en discutant des mesures préventives avec leur fournisseur de soins de santé. Cela est particulièrement important en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires et les troubles métaboliques, car ils sont souvent asymptomatiques, surtout à leurs stades précoces. L’Atlas du diabète de IDF 2021,* par exemple, a découvert que sur les 536 millions d’adultes vivant avec le diabète, près de la moitié n’étaient pas au courant de leur état. 

Un diagnostic précoce des maladies cardiovasculaires et des troubles métaboliques permet aux personnes d’obtenir le traitement dont elles ont besoin dès que possible et est fondamental pour prévenir les complications et éviter les mauvais résultats cliniques. Une fois diagnostiquées, ces affections peuvent généralement être bien gérées, à condition que les personnes reçoivent le soutien dont elles ont besoin. Les employeurs doivent s’assurer que les employés ont accès aux soins primaires et aux médicaments essentiels dont ils ont besoin, comme les médicaments contre la tension artérielle et le cholestérol. Certaines de ces options ont des coûts négligeables, mais elles peuvent sauver des vies. Ils devraient également envisager de fournir aux employés des outils et des ressources pour gérer eux-mêmes leur état, y compris des applications numériques, des appareils vestimentaires et des outils de surveillance à distance des patients. Ils peuvent faire le suivi de diverses mesures de santé, comme la tension artérielle, la fréquence cardiaque et la glycémie; fournir des rappels de médicaments et des conseils personnalisés sur les habitudes de vie saines; et réduire le besoin de visites fréquentes en personne chez les fournisseurs de soins de santé.

Et il pourrait y avoir encore plus de traitements novateurs à l’horizon. Des essais cliniques récents ont révélé que les médicaments Peptide-1 de type glucagon (GLP-1), qui ont toujours été utilisés pour traiter le diabète, peuvent être très efficaces pour gérer la perte de poids. Si ces résultats se traduisent par un traitement révolutionnaire pour l’obésité, cela pourrait avoir un impact significatif sur la santé cardiovasculaire et métabolique. Cependant, ces médicaments sont très coûteux et il existe actuellement une couverture d’assurance limitée pour les médicaments GLP-1 – la recherche Tendances mondiale en Santé 2025 de MMAS, par exemple, a révélé que moins de la moitié des régimes typiques couvrent les médicaments sur ordonnance pour l’obésité. Cependant, il s’agit d’un domaine qui évolue rapidement, et les assureurs peuvent subir des pressions pour étendre la couverture si ces médicaments deviennent plus largement adoptés.

En bref, le temps est venu pour les employeurs d’élaborer une stratégie proactive pour soutenir la santé cardiovasculaire et métabolique de leurs employés. Bien que certains traitements puissent ne pas être couverts par les régimes de l’employeur, au minimum, les organisations doivent chercher à :

^{*Disponible en anglais seulement}