28ème enquête internationale Mercer 2022 sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés
28ème enquête internationale Mercer 2022 sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés
Les variations de taux de change, l'inflation généralisée et la flexibilité du travail redéfinissent notamment les politiques de mobilité internationale
Paris, le 29 juin 2022 - Mercer publie la 28ème édition de son enquête annuelle internationale sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés, qui classe 227 des villes les plus chères du monde pour les expatriés. Si Hong Kong (SAR) est en tête du classement cette année, Zurich (2) Genève (3), Bâle (4) et Berne (5) complètent le top 5 des villes les plus onéreuses.
Ce qu’il faut retenir
- Sur les 227 villes classées dans le monde, Hong Kong (SAR) est la plus chère pour les expatriés, suivie de Zurich en seconde position et de trois autres villes suisses : Genève (3), Bâle (4) et Berne (5).
- En Europe, le Top 3 des villes les plus chères est constitué de 3 villes suisses que sont Zurich, Genève et Bâle ; le Top 3 des villes les moins chères regroupe Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, Skopje, capitale de la République de Macédoine, et Minsk, capitale de la Biélorussie.
- Pour la France, 5 villes ont été classées dans cette étude : Paris arrive en 35ème position, Nouméa en 54ème position, Point-à-Pitre en 88ème position, Lyon en 96ème et Toulouse en 110ème position.
- On constate une évolution des politiques d’expatriation en raison des variations de taux de change, de l’inflation, de la démocratisation du travail à distance et de la flexibilité du travail.
- Après plus de 20 ans, Mercer a restructuré sa méthodologie du coût de la vie pour l'adapter aux évolutions des habitudes de consommation des expatriés. Le classement s’appuie sur un nouveau panier du coût de la vie et des coûts de logement. De plus, des villes ont été retirées du classement et de nouvelles villes ajoutées.
Les données de Mercer sur le coût de la vie, ainsi que ses enquêtes sur la mobilité et les observations faites chez ses clients, indiquent que la hausse du travail à distance et du travail flexible, la guerre en Ukraine, les variations des taux de change et l'inflation généralisée ont un impact important sur les salaires et l'épargne des salariés, et donc de lourdes répercussions sur les employeurs dans la bataille des talents.
Yvonne Traber, associée chez Mercer et responsable de l'activité monde en Mobilité Internationale, a déclaré : « La volatilité engendrée par la crise du Covid-19 et encore aggravée par la crise en Ukraine, a alimenté l'incertitude économique et politique mondiale. Cette incertitude, couplée à une hausse significative de l'inflation dans la plupart des pays dans le monde, font que les expatriés s'inquiètent pour leur pouvoir d'achat et pour la stabilité socio-économique ».
Les expatriés dont la rémunération est calculée à partir du salaire du pays d’origine reçoivent généralement une indemnité de coût de la vie devant permettre de maintenir leur pouvoir d'achat dans leur pays d’accueil. Cette indemnité est calculée en appliquant un indice du coût de la vie sur une partie du salaire net des expatriés (leur "budget de consommation", c'est-à-dire le montant qu'ils dépensent pour les biens et les services du quotidien dans leur pays d'accueil).
L'inflation et les fluctuations des taux de change influencent directement le pouvoir d'achat des expatriés. L'essor du travail à distance et du travail flexible a également amené de nombreux salariés à reconsidérer leurs priorités, notamment l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ou encore le choix de leur lieu de résidence.
Cet environnement socio-économique a également d’importantes répercussions sur les employeurs, qui sont contraints de repenser leur approche en matière de gestion de talents répartis dans le monde entier s’ils souhaitent réussir à se démarquer et recruter.
À l’inverse, cette situation ouvre de nouvelles opportunités pour les villes qui souhaitent attirer des entreprises étrangères et de nouveaux viviers de talents à travers le monde.
« Pour les entreprises, le bien-être financier des collaborateurs constitue un facteur clé dans leur capacité à attirer et à retenir les meilleurs talents. Grâce à des données fiables et pertinentes, les entreprises peuvent définir des stratégies claires pour structurer les programmes de mobilité des expatriés en période d’incertitude », ajoute Yvonne Traber.
Comme le démontrent les résultats de cette 28ème édition de l’enquête Mercer sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés, les conditions de travail et le contexte économique dans le monde évoluent plus rapidement qu'auparavant.
En période d'incertitude, les entreprises doivent parvenir à maîtriser les coûts des packages d’expatriation de leurs collaborateurs tout en s'adaptant au nouveau monde du travail pour assurer la stabilité de l'entreprise et un avenir de qualité pour leurs expatriés.
Les données de l’enquête Mercer sur le coût de la vie permettent aux employeurs de comprendre l’importance de surveiller les fluctuations et d’évaluer les pressions inflationnistes et déflationnistes sur les biens, les services et le logement dans tous les pays d’expatriation. Elles leur permettent également d’élaborer des systèmes de rémunération efficaces et transparents pour une main-d'œuvre de plus en plus diversifiée et répartie dans le monde.
En outre, le coût de la vie d’une ville peut avoir un impact significatif sur son attractivité en tant que destination pour les talents, et par voie de conséquence influence les décisions de sélection de site pour les entreprises qui étendent et transforment leur implantation géographique.
Au-delà du Top 10 des villes les plus chères, l'enquête Mercer 2022 sur le coût de la vie place Copenhague, au Danemark, à la 11ème place, suivie par Londres (15ème), Vienne (21ème) et Amsterdam (25ème).
En France, Paris arrive en 35ème position, suivie par Nouméa (54ème), Pointe-à-Pitre (88ème) puis Lyon et Toulouse qui se classent respectivement à la 96ème et à la 110ème position.
« L’inflation en France est à un niveau historique dans notre enquête. Elle est principalement due à l’augmentation des coûts du carburant, de l’énergie et des produits alimentaires. Cette inflation record créée des attentes chez les expatriés qui demandent de leurs entreprises une mise à jour de leur allocation de coût de la vie pour refléter ce nouveau contexte, voire une augmentation de leur salaire de base », commente Jean-Philippe Sarra, Responsable conseil Mobilité Internationale chez Mercer France.
À propos de l'enquête sur le coût de la vie Mercer :
Reconnue pour être l’une des plus exhaustives, l’enquête sur le coût de la vie et du logement de Mercer qui porte sur plus de 400 villes, a pour but d’aider les multinationales et les gouvernements à déterminer les stratégies de rémunération de leurs salariés expatriés. La ville de New York est utilisée comme ville de référence pour toutes les comparaisons et les mouvements de devises sont mesurés par rapport au dollar américain. Le classement 2022 classe 227 villes sur les cinq continents et mesure le coût comparatif de plus de 200 articles dans chaque lieu, notamment le logement, le transport, la nourriture, l'habillement, les articles ménagers et les loisirs. Les données recueillies fournissent tous les éléments clés dont les employeurs ont besoin pour concevoir des régimes de rémunération efficaces et transparents pour les expatriés. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les chiffres des comparaisons du coût de la vie et du coût des logements locatifs de Mercer sont issus d'une enquête menée en mars 2022. Les taux de change à cette période et le panier international de biens et de services de Mercer, issu de son enquête sur le coût de la vie, ont été utilisés comme mesures de base.
Les gouvernements et les entreprises utilisent les données de cette enquête pour protéger le pouvoir d'achat de leurs salariés lorsqu'ils sont transférés à l'étranger ; les données sur les coûts des logements locatifs sont utilisées pour évaluer les indemnités de logement des expatriés. Le choix des villes étudiées est basé sur la demande de données de la part des clients de Mercer.