Enquête annuelle Mercer sur les rémunérations : le salaire moyen en France devrait augmenter de 3% en 2025
France, 14 novembre 2024
Mercer, entreprise de Marsh McLennan (NYSE : MMC) aidant les organisations à optimiser leurs investissements, à répondre aux enjeux du marché du travail et à améliorer la santé et la préparation de la retraite de leurs collaborateurs, dévoile les principaux résultats de son enquête annuelle « Total Remuneration Survey* » (TRS) portant sur les politiques de rémunération et les budgets d’augmentation 2024-2025 en France (856 entreprises participantes).
Des enveloppes d’augmentations plus faibles en 2025
Après deux années (2023 et 2024) marquées par des budgets d’augmentation de salaire élevés, respectivement de 4,95% en moyenne pour 2023 et de 4% pour 2024, les prévisions pour 2025 laissent présager des augmentations plus modestes. Selon la nouvelle enquête TRS de Mercer, le budget d’augmentation des salaires 2025 se situerait en effet autour de 3% en moyenne. Toutefois, ce budget peut varier en fonction de la situation économique de chaque entreprise ainsi que du niveau des augmentations accordées les deux années précédentes, dans un contexte inflationniste.
Ces dernières années, les augmentations de salaire ont généralement été d’un point supérieur au taux d’inflation actuellement à 1,6% pour la France selon les dernières estimations du Fonds Monétaire International (FMI). Cela conforte les prévisions de Mercer selon lesquelles les augmentations de salaire devraient être légèrement inférieures à 3% en 2025. Par ailleurs, la dernière enquête de Mercer sur les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) 2024-2025**, basée sur un panel de 130 entreprises (au 31 octobre 2024), donne une estimation de 2,8% d’augmentation en moyenne en 2025.
L’enquête TRS révèle également que toutes les entreprises (100%) prévoient d’allouer un budget aux augmentations de salaire en 2025, bien que cela ne concernera pas nécessairement l’ensemble de leurs salariés (80%). Mercer anticipe donc une baisse des augmentations, en raison d’un niveau d'inflation faible et des incertitudes économiques.
Les entreprises redeviennent plus sélectives
Actuellement, la moitié des entreprises interrogées ont indiqué qu'elles ne prévoyaient pas d'augmenter les salaires de l'ensemble de leurs employés. À la même période l'année dernière, seulement 41% des entreprises avaient fait cette déclaration. Cependant, des incertitudes persistent, car 19% des entreprises n'ont pas encore pris de position.
Les entreprises adoptent une approche plus prudente en matière d'embauche
À l'image de 2024, le pourcentage d'entreprises prévoyant une augmentation de leurs effectifs est nettement inférieur à celui de 2023 (19,7% contre 33,8%). De plus, contrairement à 2024, Mercer constate une hausse du nombre d'entreprises qui envisagent de réduire leurs effectifs en 2025, en raison des incertitudes économiques. Ce taux (1 entreprise sur 10) reste largement supérieur à celui de 2023.
Rémunération variable et avantages sociaux
Selon l’enquête TRS, la rémunération variable à court terme est restée constante en pourcentage du salaire de base au cours des trois dernières années. Cependant, la rémunération variable versée en 2024, en fonction de la performance individuelle et collective de 2023, est légèrement inférieure à la cible pour la plupart des niveaux de carrière (un point en dessous), à l'exception du top management, qui a enregistré un point au-dessus de la cible.
En ce qui concerne les avantages sociaux, Mercer n’observe pas de changement significatif dans les tendances. Néanmoins, ses récentes enquêtes relatives à la NAO indiquent qu'à partir de 2024, de plus en plus d’entreprises prévoient dans leurs négociations des éléments autres que l’augmentation du salaire de base. Cela inclut des initiatives en faveur de l'égalité hommes-femmes, une augmentation de la contribution aux tickets restaurant, la révision des accords d’intéressement, ainsi que la prise en charge par l'employeur d'une partie des coûts des régimes de soins de santé et de prévoyance.
« Les négociations annuelles obligatoires dans les entreprises s’annoncent difficiles pour 2025 en raison des incertitudes économiques. Notre dernière enquête révèle que davantage d’entreprises ont choisi d’anticiper leurs négociations, soit 11% d’entre elles en 2024 contre 8% en 2023 à la fin octobre. Bien que les budgets soient restreints cette année, les entreprises devront veiller à maintenir leur attractivité sur le marché de l’emploi et à retenir leurs collaborateurs. La guerre des talents reste en effet une préoccupation majeure, notamment dans les secteurs de l’ingénierie et de la vente pour les cadres, mais également dans les métiers de production pour les non-cadres. Il sera donc essentiel pour les entreprises d’ajuster leur stratégie de rémunération tout en répondant aux attentes des salariés en matière de flexibilité et de bien-être au travail », déclare Cyrille Bellanger, Directeur du Conseil en Rémunération de Mercer France.
*Méthodologie TRS :L’enquête annuelle TRS (Total Remuneration Survey) de Mercer est la source la plus importante et la plus complète de données sur le marché des rémunérations et des avantages sociaux au monde avec 40 000 entreprises participantes en 2024, couvrant plus de 20 millions de titulaires de poste, dans plus de 140 pays.856 entreprises ont répondu à l’enquête TRS France 2024 couvrant plus de 5 000 fonctions. Les 4 secteurs les plus représentés sont : Industrie (26%), Biens de consommation (17%), Sciences de la Vie (15%) et Distribution et vente en gros (9%).Pour plus d’informations, cliquez ici.
**Méthodologie NAO :L’enquête flash sur les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) de Mercer est une étude mensuelle menée d’octobre à mars, visant à recueillir les budgets d’augmentations salariales des entreprises en France, tous secteurs confondus. En mars 2024, 226 entreprises ont pris part à l’enquête pour l’année 2023-2024.Pour en savoir plus, cliquez ici.